Quatre ans après St-Homard (Objet Disque, 2016), dernier album unanimement salué, Mocke revient avec un troisième disque plus inspiré que jamais. Ses deux précédents albums nous avaient mis face à l’évidence du génie de son jeu de guitare, de son inspiration toujours mouvante et joyeuse, de sa science du collage instrumental et de sa liberté, ce fascinant Parle Grand Canard nous révèle la face la moins polie d’une discographie qui commence sérieusement à faire œuvre. Mocke réinvente sa propre grammaire et enrichit son vocabulaire d’improvisateur hors pair d’un véritable travail de composition. Mocke a travaillé avec l’arrangeur Nicolas Worms pour imaginer des orchestrations de vents, cordes et bois. De cette étroite collaboration sont nés des paysages aux reliefs insoupçonnés, une palette de couleurs uniques, impressionnistes, brutales par moment, mais qui en disent long sur les mécanismes souterrains à l’œuvre, les ambitions esthétiques. Avec une extrême pudeur, Parle Grand Canardest sans doute le disque qui parle le mieux de son auteur. Avec une signature harmonique reconnaissable entre mille, ce disque continuera longtemps de nous exciter les sens. La marque de l’un des artistes les plus singuliers de l’époque.
1. Quel est ton parcours ?
2. L’assiette sociale
3. La part du chien
4. Mr Buffala est un idiome
5. Autrui réclame un concept
6. Mon nom circule au ministère
7. Le corps du cuistre
MOCKE
album : Parle Grand Canard
