Jackie Lynn nous est apparue pendant le long hiver 2016/2017. Une période d’intenses lumières, d’amours extraterrestres et de tensions sous-jacentes. Ca a nourri sa musique. Et puis soudainement, après un concert, elle a disparu. Une nouvelle année commence et Jackie Lynn se dresse devant nous, ses bras s’étendant plus que jamais vers l’obscurité scintillante. Reine de casino au Missouri un jour, inconnue en robe noire courte à Odessa le lendemain, à chaque piste sa tranche de vie pour notre chauffeuse de camion longue distance. Débarrassé de l’environnement urbain qui faisait résonner les premières chansons avec des bords noirs onyx, ici le ciel se renouvelle sans cesse au-dessus du pare-brise. Des fusées éclairantes oniriques, le rythme des bandes blanches, et un crépuscule fait de soie à l’horizon. Ce voyage évoque le temps en spirale d’un musicien itinérant. Chaque nuit la conversation intérieure revient. L’album, intitulé Jacqueline, s’épanouit considérablement depuis les rythmes synthétiques du début jusqu’à faire exploser sa structure osseuse. Jackie Lynn, composé de Haley Fohr (Circuit des Yeux), Cooper Crain (Cave, Bitchin Bajas), Rob Frye (Bitchin Bajas) et Dan Quinlivan (Bitchin Bajas), a abordé la composition en groupe, dessinant ensemble ce voyage à travers le temps, inspirée collectivement pour trouver les bonnes notes, les sons et les réglages afin d’ouvrir le paysage pour Jackie et le modifier inexorablement.