La Méthode Adrénaline Titre Par Titre

 

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La Méthode a livré ce mois d’octobre dernier un solide premier album. Adrénaline, taillé pour être un véritable support de scène, possède toutes les qualités pour s’imposer comme un des meilleurs albums de l’année de la cité phocéenne.  Au moins.   Pak DJ’Een, Labo Klandestino, K-Méléon et B-Za ont décrypté leur projet. 

INTRO

Pak’ DJ Een : l’intro est produite par Slykast.

B-Za : C’est un peu une ambiance cinématographique. Il aimerait faire des scores en plus du beatmaking.

Pak’ DJ Een : Cela collait très bien à l’ambiance générale du projet avec le petit clin d’ oeil à la référence à Breaking Bad de la pochette.

 

SAME THING

 

K-Méléon : C’est un titre qui s’est fait au feeling. On a eu la chance de rencontrer Reverie lors d’un concert que nous avons joué ensemble à Marseille. Nous sommes partis sur un thème très simple : que ce soit ici, au Brésil, à Los Angeles ou au Mexique, la musique et les valeurs du Hip-Hop perdurent.

B-Za: Le morceau s’est fait rapidement. Même le tournage du clip n’a pas duré plus de 20 minutes. Trois plans et c’était bon.

Pak DJ Een : C’était le mode Hip-Hop : on s’est rencontré, on a eu le feeling et on y allé directement.

K-Méléon : Lorsqu’on a écouté ce morceau on ne le voyait pas sans scratches. On connaît bien DJ Djel, c’est comme la famille, on lui a fait écouter le morceau. Il a capté le truc directement.

B-Za : On ne voulait pas qu’il y ait de refrains sur ce titre, pour garder le côté cipher comme on dit maintenant. Trois couplets qui s’enchaînent, sans chichis et sans refrains.

 

SHAQUILLE O NEAL

B-Za : C’est moi qui ai eu l’idée ! On s’y connaît tous un peu en basket. (Rires) J’ai proposé le titre Shaquille O’Neal parce que lorsqu’on a fait la prod’ elle sonnait comme un son qui frappe fort et il fallait bien l’imager.  C’était un délire et un clin d’œil bien sûr au joueur.

Pak DJ Een : Le son casse les paniers et est monstrueux comme Shaq !

 

BONNET BLANC, BLANC BONNET

B-Za : C’est l’hymne national des élections. (Rires) Ce n’est pas un morceau défaitiste. Peut-être que les gens vont penser que l’on baisse les bras et qu’on incite à ne pas voter mais ce n’est pas notre message. On constate simplement que ça ne marche pas. Nous disons que l’on devrait changer de système. Ce serait cool que l’on arrête d’élire des maîtres et que l’on soit à chaque fois des esclaves. C’est en substance ce que l’on dit dans le morceau.

Pak DJ Een : Si vous écoutez ce titre de manière isolée on pourrait nous reprocher d’amener aucune solution. Hors il faut écouter tout l’album. On a construit cet album comme un film dans lequel ce titre s’inscrit.

B-Za : C’est sans prétention notre constat. C’est vrai que l’on ne propose pas de solutions c’est clair mais ce n’est pas notre boulot. On n’est pas politicien.

K-Méléon : Une piste qui pourrait être intéressante c’est peut-être de comptabiliser le vote blanc…..

B-Za : Ou alors arrêter de voter pour les candidats sur médiatisés…..

 

TOUT ET N IMPORTE QUOI

K-Méléon : C’est plus large mais c’est dans la continuité de Bonnet Blanc, Blanc Bonnet. On traite de la société en général, du rapport à l’argent, la célébrité….C’est surtout l’inversion des valeurs que l’on traite dans cette chanson.

B-Za : Ce sont des sujets dont on discute souvent entre nous. Il y a c’est vrai un côté générationnel  mais il y a des gars de 30-40 ans qui adorent Cyril Hanouna ! Ce n’est pas étonnant que les petits aujourd’hui ne s’ intéressent à rien. Nous sommes aujourd’hui la dernière génération à avoir eu des bons exemples. A notre époque les icônes étaient Zidane ou AKH. Aujourd’hui c’est Nabilla et Cyril Hanouna. Les gens donnent beaucoup d’importance à la notoriété.  En gros, du moment que tu as le million de vues tu es validé.

Pak DJ Een : Nous on vivait plus les choses. Dans la musique par exemple tout se faisait sur scène et c’étaient les grands du quartier qui étaient nos « stars ». Et lorsque tu allais dans la mauvaise direction ils te mettaient un « taquet » derrière la tête ! Aujourd’hui je ne le ferai pas. Si je mets un « steak » à un petit je pourrai me prendre une balle !

B-Za : Il n’y a plus de hiérarchie non plus. J’habite à la Castellane à Marseille. Aujourd’hui tu hésites avant de reprendre un petit de 15 ans qui te manque de respect. Tu as peur de te prendre un coup de kalash !  Avant ça n’ existait pas. Pour revenir sur la musique, Crow Sound est parti de samples de musique gospel. Les voix dans le refrain sont des samples de talkbox. Certains confondent avec l’autotune alors qu’il faut savoir jouer d’un instrument avec le tubes dans la bouche.

 

SUNSHINE

K-Méléon : Comme son nom l’indique : c’est le soleil. C’est Marseille, c’est l’été. Sur ce titre on a invité Mofak qui ici fait de la talkbox. C’est un DJ producteur de Marseille. On vous invite à découvrir ce qu’il fait c’est une tuerie, p-funk et assez soul.

B-Za: On a invité le groupe Cause Commune avec qui on a plus ou moins les mêmes inspirations.

 

NE ME PARLE PAS

BZa : Je pense que c’est explicite ! (Rires)

Pak DJ Een : Parfois on en a marre d’entendre des gens essayer de justifier des choses qui sont tout simplement injustifiables.

K-Méléon : A travers ces plaintes on dénonce beaucoup de choses de notre vie quotidienne. Les histoires de couple, la politique, le quartier… C’est un moyen de dire « on sait d’accord, mais arrête de te plaindre ! »

B-Za : On parle de l’ extrémisme, du fascisme…

 

LE PRODUIT

Pak DJ Een : Le titre est produit par Slykast. Dans ce morceau on parle des addictions et de ses conséquences. Certains boivent trop, d’autres fument trop de spliffs ou mangent trop…

B-Za : On parle surtout de l’abus.

K-Méléon : Lorsque « on se met bien » régulièrement on a tendance à sombrer dans quelque chose qui n’est pas sain. On a invité Papa Sam sur ce titre. C’est un multi vocaliste à découvrir.

B-Za : On ne s’attendait pas à sa performance sur le titre. Il a envoyé une petite ambiance cubaine qui nous a scotché. On adore mélanger différentes influences donc c’est parfait.

 

VITE FAIT BIEN FAIT

Pak DJ Een  : C’est parti dans un délire où les gars se mettent dans la peau de serial killer. Le thème est très glauque mais ça à prendre au second degré. Dans l’instru je suis plongé dans un truc très rock psychédélique pour bien rentrer dans l’esprit. Il n’y a pas de refrains. Les seules breaks viennent de bouts d’interviews de vrais reportages tirés d’histoires d’authentiques assassins.

Bab : On est parti de la prod et ensuite on a travaillé sur le concept tous ensemble. Mon personnage est dans l’esprit de Stan de Eminem. C’est un fan de Hip-Hop qui est prêt à tuer tous ceux qui font du mal à cette culture. C’est un gros délire à prendre au huitième degré.

 

INTERLUDE TELEPHONE ROSE

B-Za : C’était un peu pour détendre l’atmosphère. C’était trop sérieux. Cela crée un équilibre.

K-Mélèon : Un puis c’était un petit clin d’œil à 3615 ULLA. Je me souviens à l’ancienne tu regardais M6 avec tes parents et puis tu voyais la pub et tes parents criaient « va au lit ». (Rires)

 

çA TABASSE 

K-Méléon : Encore un titre avec des featurings de dingue qui se sont fait au feeling !  On a rencontré Freestyle d’Arsonists à Marseille lorsqu’il a joué avec DJ Premier. Après ce concert nous avons échangé nos coordonnées  et évoquer une collaboration. Quand j’ai eu la prod je lui ai envoyé, cela lui a parlé et il me l’a renvoyé. Lady Leshurr on a également eu la chance de la rencontrer. On a fait un concert avec elle, lors d’un plateau. A la fin du concert on a accroché et beaucoup échangé. On lui a fait écouter le morceau. Elle a écrit dans la soirée et le lendemain matin est venue enregistrer à la maison. Elle a fait un couplet de dingue. Enfin, on avait eu la chance de rencontrer DJ Vadim et sa compagne Yarah Bravo. On avait enregistré un titre ensemble sur un ancien projet. On voulait un deuxième feat féminin et elle avait un style intéressant complètement diffèrent de Lady Leshurr et cela donnait une autre vibe.

 

LFT produit par Slykast

Pak DJ Een : C’est symbolique parce que c’est avec Akhenathon. On ne cache pas le fait qu’on est fan. C’est un artiste qui vient de « la maison », de Marseille. Le morceau termine bien l’album. La Vie N’est pas un long fleuve tranquille.

K-Méléon : C’est le Parrain…. Ce que j’aime c’est que ce soit Akhenathon qui termine l’album. C’est une belle conclusion et cela représente vraiment bien Marseille. On est fiers d’être Marseillais et on le revendique. Ce morceau est une suite logique on a fait des nombreuses première parties de leurs concerts. On les connaît, ils nous connaissent très bien. On a travaillé avec des gens de leurs équipes…

B-Za : Il conclut et résume bien l’album. C’est le même sample que pose ton gun de NTM donc il y aussi ce petit clin d’œil. Un gars nous a dit que ce titre aurait pu être un bonus track de l’Ecole Du Micro D’Argent. J’ai pleuré quand il m’a dit ça. (rires) plus sérieusement j’ai été agréablement surpris par l’accessibilité de Chill. Il a été trop cool. Je suis passé par Imothep puis Vali notre manager a travaillé à partir de là. Cela s’est fait rapidement finalement.

K-Méléon : On aurait bien voulu avoir Shurik’n. Le refrain à l’origine était pour lui. Cela n’a pas pu se faire parce qu’il était sur son album.

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