Yazz Ahmed, trompettiste anglo-bahreïnie, est en train de redéfinir la signification de ‘jazz’ en 2017. Elle a travaillé avec Radiohead et These New Puritans et prend plaisir à expérimenter avec les effets ou combiner des sons de son héritage pour créer une ligne narrative totalement nouvelle pour le genre. Aux côtés d’artistes clés tels que Kamasi Washington, Yussef Kaamal, Sons Of Kemet et The Comet Is Coming, elle fait partie de cette génération montante reconnue pour sa capacité à perturber les codes préétablis pour faire évoluer le son. Son nouvel album, La Saboteuse, est une exploration de ses racines anglaises et bahreïnies dans laquelle elle est soutenue et complétée par Lewis Wright (vibraphone), Shabaka Hutchings (clarinette basse) ou encore Naadia Sheriff (Fender Rhodes). Reposant sur des rythmes ondulants, des mélodies du Moyen-Orient et le jeu à la fois subtil et retentissant de la trompettiste, il évoque le passage d’une caravane dans le désert, baignée dans la lumière de la lune. Yazz Ahmed est donc sans nul doute possible l’un des noms à suivre de près dans la scène jazz actuelle.