Le monde a découvert DEATH avec un album enregistré en 1976 et sorti en 2009 : For the Whole World to See … Le monde a vu, et surtout entendu, trois jeunes frères de Detroit qui faisaient du punk avant les Ramones. A l’époque, si vous étiez musicien noir américain, vous étiez Motown. Les trois ont prouvé le contraire avec brio ; mais sont tombés dans l’oubli en claquant la porte d’une major qui voulait changer leur nom… La légende était née.
Ce nouvel album n’en est pas vraiment un. Plutôt une nouvelle immersion dans la vie de ce groupe hors normes. On y retrouve des titres enregistrés en 1975, 1976 et 1980. Également deux chansons datant de 1992, qui symbolisent la reformation éphémère du groupe après 10 ans de silence. On peut y sentir une évolution dans leur musique, plus d’expérience.
David Hackney, un des frères, voyait DEATH comme un triangle où les angles seraient le spirituel, le mental et le physique. C’est ça leur musique. Clairement, For the Whole World to See représente le côté physique, avec un pouvoir proto-punk palpable. Ils sont ensuite partis sur le chemin du mental, de l’esprit, en s’inspirant des Beatles, Jimi Hendrix, The Who et même ELO. III est la fin de ce portrait spirituel. L’album s’ouvre avec une improvisation à la guitare de David et se termine comme un hommage à ce frère qui portait le groupe et qui est décédé en 2000…
Le visuel de l’album a été crée en 1976 par Don Schwenck qui a travaillé à partir d’un dessin de David. Le mastering ayant échoué, le projet était resté inachevé avant que le fils de Bobby Hackney retrouve tous les travaux de son père et de ses oncles. En 2010 à Detroit, Schwenck assistait au concert de ses amis de toujours. La boucle était bouclée !
DEATH
album : III
